Tu expliques stp ou tu l’as lu dans un bouquin de philosophe raté style Fielkenkraut ? (Rien de particulier contre cet homme, mais il me rappelle un peu ta façon de juger sans connaître…)
Il n'y a rien à expliquer. L'ether c'est ce qui est au-dessus de la terre chez platon, c'est une métaphore de la vérité. De là se découvre l'étant véritable, le hors-retrait : voir le phedon. Ton intervention initiale sur la cinéphilie intello était juste pas très fine.
Désolé, nous sommes vieux jeu. En revanche, pour quelqu’un de 20 ans, tu as l’esprit super cool toi…
Oui peut-être. Très cool même. Mais l'auteur c'est quand même une notion qui à un poids trop grand. On cherche des signes de reconnaissance trop facilement pour se retrouver. C'est du classicisme déguisé.
Non, on ne juge pas au nombre de films vus (évite de juger sans nous connaître stp, ça en devient désagréable)
ok
« la cinéphilie est une donnée tellement imprécise et subjective »
J'ai pas écrit ça. La cinéphilie n'est pas une donnée, c'est une rencontre.
Et tu dis que nous ne sommes pas objectifs ?
C'est le contraire : j'ai demandé si vous n'étiez pas réalistes, cad croyant en l'objet avant tout, en l'être en dehors de l'esprit : en gros il n'y a pas de rencontre, le film est là et on doit tendre vers lui => Si un film est bon, il est bon point final et c'est à nous d'aller vers lui. C'est ça réaliste. Ou "objectif" comme tu dis.
Je ne vois pas comment l’on peut apprécier une œuvre si on ne peut la comprendre (et évite aussi de me citer 2001 : l’odyssée de l’espace, car même si l’on y comprend rien on peut aimer pour la poésie qui s’en dégage, le côté opéra absent de chez Tarkovski, certes cinéaste très brillant sur ses réflexions métaphysiques ; dans ce cas, vante ce mérite mais ne te ridiculise pas en disant « je le mets mais je ne sais pas pourquoi "
Apprecier sans comprendre ? Mais de toute façon on comprend toujours quelquechose. Si je vois un chien dans un film, j'ai compris "un chien". Peut-être que je suis incapable de le rapporter à quelquechose qui le contient, auquel cas je manque le sens d'un film (classique), je ne le comprend pas. Je vais seulement isoler un sens, mais ça reste un sens. Ne pas compendre c'est souvent la conséquence de vouloir comprendre, de vouloir un sens, et d'échouer quelquepart. Le cinéma classique évolue dans le sens, dans le code, il fait appel grâce au passé, il réhabilite un souvenir, un code déjà connu. Quand je vois un champ - contre champ, c'est un code, je comprend un espace dans ce code. Dans ce qui essaye d'être moderne, le sens disparait en grande partie. On doit se fier à l'intuition puisque le passé n'aide en rien à la compréhension. Chez Rossellini, les codes du cinéma ne servent à rien : il faut être dans un plus grand hors-retrait avec l'étant cinéma. On peut facilement dire "Rossellini j'ai rien compris. Godard pareil. Ca ne veut pas dire qu'on est perdu, ça veut dire que la part intuitive est importante et demande une rencontre très solide : nous sommes seuls garant de cette rencontre. Si vous cherchez chez un cinéaste moderne du sens pur et dur, ca ne fonctionne pas.
Et puis on comprend souvent assez faiblement beacoup de choses. Quel rapport à la langue a-t-on ? Un film japonais on est bien en peine de s'introduire dans la langue, l'alphabet même ne fait pas signe (pancartes, panneau, affiches...). On peut dire que Kurosawa est un grand cinéaste mais la part qu'on "manque" dans la langue, ou qui reste en retrait total, est quand même importante. C'est une rencontre très partielle. Kurosawa j'y comprend pas beaucoup de choses ; ça ne veut pas dire que j'ai pas compris qui a tué qui, mais qu'une grosse partie de l'étant cinéma ne me parvient pas.
Et 2001 dans tout ça? C'est un film classique. Il fait sens. Après que ce sens nous paraisse abstrait où libre à interprétation c'est autre chose, c'est pour nos discussions de comptoir : on y mettra jamais autre chose que notre savoir. Le film ne va rien nous révéler, il nous fait juste signe, il concentre une perception, il nous donne des appuis. Plus on le voit, mieux on comprend parce qu'on gagne des appuis.
Tarkovski c'est autre chose. Il est un peu a part. Il est panthéiste, il travaille sur bloc-temps, un pilier-temps, à la manière des philosophies antiques. La matière (le monde, ce qu'il filme) est une dégérescence de l'étérnité. Nous ne faisons que retrouver, nous n'inventons pas. Tarkovski travaille en concentration, tout se resserre pour retrouver l'eternité. Les plans sont compacts, les éléments se rejoignent, feu, terre, vent, eau. L'homme n'est qu'un prolongement positif de la boue, de la terre. Les personnages ont peur de la séparation.
Et puis on parle pas russe (enfin vous peut-être...)
Juste pour précision mon top-impro n'a rien à voir avec mes films préférés, alors peut-être que j'ai mis Tarkovski sans le comprendre.
Dès lors où est l’intérêt de le mettre en ligne ? Tu dénonces notre manœuvre d’amusement et de découverte pour mieux la recopier, sachant que cela suscitera le débat avec tes attaques (appelons les comme ça pour ne pas les désigner comme « offenses »
Je me suis rendu compte après que c'était bidon. Mea culpa. Mais au moins ça nous met en contact... le temps de quelque propos venimeux mais au fond bien correct, peut-être moins inutile qu'on ne le croit. On écrit comme ça
Et, pas de chance, je suis un grand fan de Bruce Lee, je sais donc ce que représente son cinéma dans son contexte historique.
Pourquoi pas de chance, c'est très bien ça.
Contrairement à toi, je ne te jugeais pas sur ce film, mais sur le simple fait qu’il soit le seul « film de genre » (appellation entre parenthèses, pour éviter les discordes) dans la liste… Ton argumentation était belle mais mal gérée.
A moins qu'un film de genre soit pour toi "un film avec Bruce Lee", c'est pas vrai du tout. Il y a des films Shaw Brothers, des films experimentaux, du foot ...
Et puis on se fout de cette liste.
Ils ont leur place dans mon cœur qui est inscrite, et que cela ne soit pas esthétique ou que cela semble louche m’importe peu : c’est mon choix. Ce que, décidemment, tu refuses d’accepter quand cela ne correspond pas à ta vision des choses…
Que je refuse d'accepter ? Tu invente là. Je vois mal comment je ne pourrais pas accepter une liste de titres de films. C'est toujours un voyage. Qu'ils se suivent c'était remarquable, que tu le prenne mal c'est bizarre.
PS : un top est toujours subjectif... par définition. Et elle n'est ni platonienne, ni stoïcienne, ni cartésienne : elle est humaine
Oui mais ça fait un peu Frank Capra comme fin ça.
Platon, Seneque et Descartes était surement un peu humain.