Salut à tous,
Bon et bien en tant que nouveau membre, j'ai décidé de me servir de ce statut pour créer un topic.
Etant donné que je n'ai plus de blog (et je n'en veux plus) et bien je ferais ponctuellement part de avis de films sur ce forum.
Je commencerais donc par émettre un avus sur le film
Indigènes, de
Rachid Bouchareb, que je viens de voir ce matin (le 27/09/06). Et ce même si bien sûr ce n'est pas but précis de ce topic.
Ah oui, autre point : Comme c'est sur un forum que je donne mon avis et plus sur un blog - qui était plus ou moins une façon officielle de faire part de mon opinion - Je n'ai plus l'intention de rédiger des critiques, composées d'une syntaxes parfaite, et qui seraient grammaticalement exemplaires ou tout autre genre de chose que j'essayais d'atteindre avant dans mes écrits (ça ne veut pas dire que j'y arrivais hein
).
En gros, je donnerai mes avis comme si je m'exprimais en discours directe
Ainsi, je peux débuter par un bref avais sur
Indigènes, avant d'en venir au point souhaité.
Personnellement, j'ai bcp aimé
Indigènes et j'ai été énormément touché par ce film. Et ce, tout d'abord, parce que c'est un film fort et qu'il traite admirablement des thèmes oubliés de l'histoire, et que le réalisateur a su traiter avec émotion et passion quelques aspects occultés de la seconde guerre mondiale ( qui deviendra plus tard et durant tout l'article
2GM --> c'était mon abréviation en fac d'histoire
Dslé pour ces habitudes de fac ).
En effet, alors que tous les films sur la 2GM s'évertuent à montrer à outrance le courage, le patriotisme, l'héroïsme et la solidarité des soldats majoritairement de la France ou des USA,
Indigènes a le mérite d'entamer une histoire qui s'inspire sur des évènements bien moins récurrents au cinéma, à commencer par la participation des africains et des pays colonisés dans la 2GM, aux côtés de la France. Mais, bien plus que ça, ce film dénonce justement l'inverse de tout ce sur quoi le ciné met l'accent d'habitude, à savoir la solidarité, l'union et l'amour des alliés. Ici, est dénoncé justement la non solidarité et le racisme qui s'inscrivent dans une perception bien plus réaliste et offrent ainsi au film, une véritable profondeur. Ce film est donc, non seulement, fort parce qu'il dénonce la dureté et les atrocités de la 2GM (et guerre en générale), mais en plus, il dévoile les non-dits de cette même guerre comme les très nombreuses injustices et les différences qui ont pu exister entre les soldats d'une même "patrie" (entre français et pied noirs, pied noirs et africains).
Indigènes se révèle ainsi comme la parfaite anti-thèse du cinéma habituel qui traite de la 2GM et montre que la solidarité n'était que partielle ou éphémère.
Et justement, ce film en profite aussi pour montrer à quel point la guerre permettait d'alimenter la soif de pouvoir de certains et la soif d'autorité d'autres envers les patriotes d'un même pays, et ce quelque soit leur rang ou situation (exemple de celui qui trie le courrier des soldats). C'est tout simplement une description der l'humain qui profite et abuse d'avantages lorsqu'ils le peuvent et essaient de se mettre en valeur (autre exemple que celui qui trie le courrier, mais je ne l'ai plus en tête).
Donc, contrairement à l'ordinaire,
Indigènes sembleraît être un film plutôt subversif. Mais bien évidemment, au final, cette impression ne s'avère être que du lesbrouf, et le film ne s'avère pas plus révolutionnaire qu'un autre film du genre. Et d'ailleurs même si le réalisateur insiste sur le fais que "Les français ne doivent pas avoir honte de la France en regardant le film" et bien force est de constater que celle-ci (La France) apparaît comme une pourriture. Ce n'est pas forcément grave et même si c'est décrit de manière caricaturale, étant donné que vu la mentalité générale de l'époque (et encore de maintenant), c'étais probablement le cas. C'était même certainement le cas au vu des témoignages rapportés. Malheureusement, ce qui est plus gênant, c'est que là où
Indigènes gagnait en force et en originalité, en évitant notamment le patriotisme et l'héroïsme français face à une description simpliste du très méchant allemand, et bien le réalisateur perd considérablement de cette force parce qu'il se contente de faire un transfert. Les bougres sont à présents les français et les très gentils sauveurs sont alors les africains, tandis que les allemands, eux, ne servent plus que de toile de fond, tels des animaux dangereux à abattre. Ainsi, face à cette description très sommaire et presque manichéenne des soldats ( et uniquement des soldats ) français / africains, il est encore plus agaçant que le film contienne finalement son grand lot de patriotisme et d'héroïsme mais alors reporté sur les peuples africains.
D'autre part, si le scénario sort à première vue du lot, on reste déçu du résultat sur le fond comme la forme dans la mesure où aussi bien l'intrigue que l'esthétique du film se révèlent très classiques. En effet, alors que le scénario évolue de manière très linéaire et dans les règles de l'art des films du genre ( appel à la guerre, entraînement, voyage, front, morts inévitables de personnages importants ), Iil est bien dommage de constater que la mise en scène soit très académique et sans prise de risque ni d'inventivité, ce qui atténue considérablement l'impact de ce film, du fait qu'il soit moins poignant que si la réalisation aurait permis d'immiscer le spectateur au plus profond de l'intimité des personnages.
Reste alors toutefois une photographie superbe et très travaillée et ça se voit notamment aux tons grisâtres et très froids, voire glacials qui instaurent une sensation de réelle détresse et une tension véritablement palpable.
Et même si la musique qui usent à gogo les violons pour faire sortir les mouchoirs et ajoutent une impression de lourdeur au film, il n'en reste pas moins que le résultat est réhaussé par une ambiance angoissante et bouleversante, notamment mise en valeur par des silences insupportables.
Voilà pour mon bref avis.
Maintenant, venons-en où je voulais en venir et cela concerne justement, comme le titre tu topic l'indique, le prix collectif d'interprétation masculine remis aux 5 acteurs principaux du film (Jamel Debbouze, Samy Naceri, Roschdy Zem, Sami Bouajila et Bernard Blancan). Et justement, je n'approuve pas du tout mais alors pas du tout ce choix. Et c'est loin d'être en raison du jeu des acteurs qui seraient mauvais étant donné que les 5 récompensés sont simplement exceptionnels.
Pour ma part, je trouve que c'est une décision simplement très facile et très paresseuse. Car oui, bien évidemment, certains de cas acteurs méritaient le prix, mais selon moi et même si Jamel Debbouze se montre là épatant et même si Bernard Blancan est passionné dans son rôle, et bien Sami Bouajila reste toutefois celui qui se démarque le plus des autres et qui impose véritablement à l'écran. Même si les autres acteurs sont bien évidemment grandioses. Mais, justement, Sami Bouajila a dans son regard une véritable humanité, mêlée à l'horreur, la peur, le devoir, l'émotion, m'amour, la déception.. On ressent ceci dans sa prestation et il me semble que même si Roschdy Zem, est lui aussi impeccable, on a connu l'acteur plus impressionnant. Samy Naceri, lui, bien évidemment, fidèle à lui-même ne faillit pas dans son jeu t se montre respectable, mais là aussi, je l'ai connu plus convaincu et face à l'interprétation de Sami Bouajila, il fait pâle figure.
Qu'en pensez-vous? Etes vous d'accord avec moi??
Quoiqu'il en soit et sur tout ce que j'ai dit, je tiens à préciser, d'une part :
- ceci est mon avis personnel et si vous ne vous accordez pas au mien, je vous invite à débattre. De ce fait, je ne vous impose pas mon opinion et serais ravi de vous répondre à d'éventuelles reproches ou avis différents.
- J'invite un maximum de personnes à voir ce film parce qu'il est quand même bouleversant, magnifique et que l'on ne ressort pas indemne de la salle.
Pour ceux qui se demanderaient où sont filmées les dernières séquences, et bien c'est à Strasbourg... Voui, C'est chez moi ça