Réponse de l'amour au néant :
De Michael, posté le Jeudi 26 janvier 2006 à 00:47
Ce n'est pas une surprise, je suis dégoutté. Dégoutté de me battre sur la toile, à présenter un cinéma authentique qui ne sautera jamais à la face des gens comme une évidence. Dégoutté de constater à quel point les gens se rendent au cinéma pour suivre une mode, pour le plaisir des yeux, plus que de l'esprit, dégoutté de voir que le spectateur véhicule directement par son incompréhension de l'art cinématographique, le produit commercial et le business qui se cache derrière la construction d'un film.
Dégoutté, aussi, par tant de mépris, de manque d'ouverture sur le monde, sur le discours, le dialogue, l'image qui donne son sens au mot CINEMA.
Dégoutté parce qu'incapable de comprendre d'ou vient cette mode du spectaculaire, du m'en-foutisme- cinématographique. Comment peut on s'arrêter à l'évidence? Alors que le monde autour est gigantesque.
C'est comme regarder une envelloppe, sans jamais l'ouvrir, c'est d'une débilité qui me met hors de moi, parce que je suis dans l'incompréhension.
Je prône l'eclectisme, notamment dans mon tour du monde, et je comprends que les goûts sont différents, mais ce que je ne comprends pas c'est l'inculture.
Parce que les Etats-Unis sont les maitres du marché, on ne va pas plus loin dans la démarche cinématogrpahique? Qu'on m'explique, ou et à quel moment s'arrête la frontière entre le cinéma et l'univers.
Parce que le cinéma est il un mot américain? un mot qui n'a pas de sens dans une autre langue, à travers une autre culture?
Je voudrai qu'on méexplique le paradoxe qui entoure ce genre de votes, comment on peut oser mettre, dans les pires films, "Last Days", prôner le cinéma spectacle, et se retrouver avec du Island en pire film? J'ai du mal à saisir la démarche, qui dit, je vais voir des films spectaculaires, j'aime bien ça, pas besoin de chercher à comprendre, tout est dit, mais je vais voter Last Days en pourriture, c'est pas du cinéma ça, il fait que marcher ou s'assoir, par contre, j'ai pas aimé "le fils du mask", je trouve qu'en fait, ben.....c'est pas drôle, ça devrait aller avec Last Days..."
En gros, on n'aime pas un cinéma, on le mets dans les pourritures, aussi pourris, que les films pourris du grand spectacle...
Dites moi si je me trompe, mais ça veut dire, en français, je mets mes chaussetes sales, avec celles du voisin, ça tombe bien, elles sont sales aussi.
Je ne suis pas contre les votes, mais je pense qu'il faut savoir séparer ce qui ne va pas ensemble, sinon on entre dans le contradictoire, et la valeur du vote n'a plus aucun interêt.
Exemple, j'aime bien la droite, en politique, mais je crois que je vais voter la gauche, pour changer.
Ou alors, tiens donc, cette chemise m'irait à ravir, mais je préfère mettre un pull pour ce soir.
Dans les goûts et les couleurs, il faut savoir différencier l'évidence et l'inculture.
L'évidence c'est un film pourri, on le sait tous, pas de messages, pas de démarches artistique, en gros soit de la repompe, soit du nanard bien bouseux, l'inculture, c'est autre chose, on n'aime pas, parce qu'on n'y voit pas un interet quelconque, ou dans une moindre mesure, on n'accroche pas au style ou au genre, ou la manière d'en parler, mais on ne dénigre pas la démarche.
Exemple, Chris n'aime pas Van Sant, parce qu'il ne se retrouve pas dans cet univers, mais le Chris est malin, il connait le cinéma, et ne renie pas la démarche artistique qui s'y cache. Il dit juste, je n'adhère pas, mais c'est pas de la daube.
Le problème, c'est quand on mélange inculture et évidence. Ouch, ça fait mal, parce qu'on ne sait pas de quoi on parle.
Donc, vos votes, m'on bien fait rire pour certains, parce qu'ils ne sont l'objet que d'une fantaisie soudaine, d'un goût prononcé pour le paraître, au détrimen,t du vrai sens cinématographique.
Attention, tous les cinémas proposent ce type de recherche sur l'être et le paraître, le fond et la forme.
Titanic est un exemple de blockbuster intelligent, comme Terminator 2 par exemple, parce qu'ils possèdent un message propres.
Dans ses votes, y' a rien que des vais de masse populaire, des spectateurs d'un jour, bernés par les critiques, qui voient en King Kong, l'avenir du cinéma, et le plaisir du spectateur.
A un moment les loulous, faut se remettre sur les bons rails et arrêter de pisser au lit...
acte.sky