Je tenais à vous faire lire la critique d'Eric Libiot, un journaliste de "L'express" à propos du film "Superman Returns" de Bryan Singer.
Je veux vous la montrer parce que c'est vraiment très drôle, je me suis bien marrer, alors faites en de même.
SUPERMAN RETURNS - de Bryan Singer
"Ce n'est évidemment pas un hasard. Quand Superman revient, au bout de cinq ans - en fait, il est allé voir ce qu'est devenue Krypton, la planète de ses ancêtres, mais elle a bien disparu et on se demande ce qu'il a pu foutre pendant tout ce temps, vu la vitesse à laquelle il vole, en tout cas, il ne s'est pas beaucoup occupé de Lois Lane, qui s'est mariée et a eu un enfant, mais on en reparlera, car l'histoire n'est pas très claire -
donc, il revient, retrouve le costard de Clark Kent, journaliste au Daily Planet, alors que déjà un danger menace, le voici qui arrache sa chemise, laissant apparaître son costume bleu, pour aller sauver un avion et ses passagers, que Lex Luthor veut faire exploser. Oui, Superman sauve l'avion et les passagers. Tout un symbole.
Un Superman peu avare de miracles.
Car, si on compte bien (2006 - 5 = 2001), ce Superman Returns sortant pendant l'été dans le monde entier. Superman est donc bien parti juste avant les attentats du 11 septembre 2001, laissant le pays à l'abandon.
Et, depuis, souligne le réalisateur, Bryan Singer, c'est le bordel. L'Amérique souffre, dit-il encore, l'Amérique doit retrouver ce héros messianique grâce auquel elle fut ce qu'elle fut. Et Singer de le nommer explicitement: Jésus-Christ.
Superman, venu sur Terre pour sauver les hommes à la demande de son père, Jor-El, est souvent filmé les bras en croix et il n'est pas avare de miracles, transformant, par exemple, le feu en glace.
Mais là où Singer se mélange un peu le potage, c'est qu'il fait de Lois Lane une Marie-Madeleine mâtinée d'Immaculée Conception ayant donné naissance au jeune Jason sans avoir couché avec Superman, dont on ne connaît pas, il est vrai, la vitesse des spermatozoïdes. Le seul truc amusant dans ce salmigondis cryptoreligieux, c'est que la mère adoptive de Superman, Martha Kent, est jouée par l'actrice Eva Marie Saint. Je répète: Eva Marie Saint.
A part ça, le film est nul."
Critique de Eric Libiot.