CinéAsie...Deux passions, un seul topic

hi hi, un forum inquiétant....lol

Bon je reviens plus tard, petite pause détente....++

Me too +++++

ptr Benoît

Ben détendons nous tous alors :D! A tantot ou a +++

Wu Ji sort en mars... Qu'est-ce que vous pensez de Chen Kaige que je ne connais pas du tout pour ma part ?

Je n'arrive pas à entrer dans son univers cinématographique, trop glacial pour moi. Ca changera peut-être. Un cinéaste que je compare volontiers à Visconti ou Kurosawa.... un talent indéniable, une volonté de bien faire, une vision artistique, mais imperméable à mes pauvres sens.

Nouveau thème:

Le cinéma chinois et Hong kongais...

En pleine révolution artistique, cassant les fragilités politiques, les cinéastes chinois sont en train de redonner du souffle à leur cinéma.
Pour vous, quels sont les cinéastes de ce pays, à surveiller, ou ceux, simplement, que vous appréciez.

Perso, je pense à Wong Kar-Wai, investigateur assurément, du nouveau cinéma hong kongais, qui tente de se séparer de ses influences chinoises.
Un renouveau très interessant, qui permet de faire ressortir des talents, de l'ombre et de la grande Chine.

Pour la Chine, je pense à des cinéastes comme Yu-Lik Wai, ou encore Zhang Yimou, bien sûr, qui réussit le parfait parcours cinématographique en jonglant entre le cinéma d'auteur et le "Beijingwood", grosses productions à l'image de ses poignards volants et "Hero".
Pour moi, ce cinéma est tout aussi interessant que le cinéma japonais, qui jusqu'il y'a quelques années, regnait en maître sur le continent asiatique.
Aujourd'hui la Chine, semble renouveller son cinéma de très belle façon.
"Kekexili", dernièrement au cinéma prouve encore une fois ce renouvellement, en proposant un film fort, dur et poignant.
Yimou et ses grandes fresques, visuelles et sonores, véhicule presque à lui seul cette nouvelle vague.

Un cinéma, en pleine recherche. En perpetuel mouvement, qui lorgne sur le Japon et la Corée, autres productions en grande forme.

Et vous, que pensez vous dela chine et de ses cinéastes?

J'ai vu que il y avait de plus en plus de coproductions comme Crazy Kung-fu... Niveau Asie je suis plus Corée...
Niveau Chine à part Blind shaft et les hits du box-office je n'en ai pas vu bcp...

Chine et Hong-Kong, vaste programme !!!

En Chine, il n'y a rien ou presque, et ce cinéma va exploser bien sûr, à l'image du pays et de son influence dans le monde. Mais quelle voie va-t-elle prendre ? Le même que Hong-Kong, avec un souci permanent de qualité, même quand il font du "commercial" ? Hong-Kong et Chine vont-elles se fondre en une seule entité ?

Zhang Yimou, le chef de file du cinéma chinois semble avoir opté pour du commercial en perdant un peu de son originalité et en jouant un peu trop d'esthétisme. Mais le cinéaste a déjà prouvé qu'il était maître en matière de mouvement perpétuel comme l'indique sa filmographie. On verra bien pour la suite. Il n'a de toute façon plus grand chose à prouver sauf encore étonner.

Chen Kaige, second chef de file du renouveau, je n'entre pas trop dans son univers comme je l'ai dit un peu plus haut. Je ne peux pas en dire grand chose, donc.

La Chine va exploser, c'est sûr, mais dans quel sens ? Quelle sera le niveau des réalisateurs de la "sixième génération", post Zhang Yimou ? J'espère qu'ils auront le même soucis de qualité que le cinéma de Hong-Kong.

Les changements vont très vite en Asie. Fin des années 80, Shohei Imamura donnait l'alerte générale, indiquant que le septième art japonais était au bord de l'asphyxie. Il avait raison et on a vu le sublimissime réflexe de survie qui s'en est suivi. L'année passée, "The taste of tea" a démontré que le pays du soleil levant est très loin d'être mort avec un des plus grands films de ces 20 dernières années !

Il y a 15 ans, Lynch indiquait que le septième art était mort de sa belle mort. Kusturica n'était pas loin de penser la même chose. Les Niakwè ont changer complètement la donne en SAUVANT le septième art d'une mort certaine. Je leur en serai éternellement reconnaissant. Taiwain, Japon, Hong-Kong, Malaisie, Corée, etc. tirent dans le même sens, celui de l'audace et de l'authenticité cinématographique. Merci infiniment !!!

L'Asie sauve le cinéma ?

Je suis moins alarmiste que toi sur l'état du cinéma mondial mais je suis d'accord avec tes dires.
Pour moi la plus grande nation de cinéma c'est la Corée du Sud. Le cinéma chinois tant qu'il y aura de la censure je doute qu'il puisse vraiment s'epanouir mais peut nous offirir des perles comme Blind shaft. un icnéma illégal sans pression ni commerciale ni de censure.

Zhang Yimou a démontré qu'on pouvait être très créatif sous la censure. J'espère qu'un jour, tu pourras voir "Qiu Ju, une femme chinoise". Je ne pense pas avoir vu de ma vie un film aussi contestataire que celui-là. A se demander comment la Chine a laissé passer un tel "monstre". Je pense que le cinéma américain est beaucoup plus asservi que le cinéma chinois. D'alleurs, impossible ou presque de créer en Amérique sauf lorsqu'on devient indépendant. Et comme Clint Eastwood, Woody Allen, David Lynch, Spike Lee,etc l'ont très bien dit, il n'y aurait pas de cinéma américain indépendant sans l'Europe ou l'Asie pour porter ce cinéma au nue. La vraie dictature, c'est en Amérique qu'elle se pratique. En Chine, sous dictature, ils arrivent à faire du Zhang Yimou. La différence est énooooooooorme ! En Chine, ils laissent Hong-Kong, le cinéma le plus créatif du monde, faire comme bon leur semble. La preuve par neuf que la Chine va laisser tomber la censure s'appelle Hong-Kong ! Et Hong-Kong, est le point central de la planète en matière d'innovation cinématographique. Les Fellini, David Lynch d'aujourd'hui s'appellent Wong Kar Waï ou Johnnie To ... sous commandement chinois...

AUjourd'hui aux Etas Unis et en Europe la censure est économique. Des sujets brulant ou polémiques sont difficilement financés. Pareil pour les sujets originaux. Lynch si il débutait aujourd'hui aurait surement beaucoup beaucoup de mal à tourner ces films ! Idem pour un Bunuel ! Soit on a un nom soit on fait ce que veulent les producteurs... Et j'ai l'impression que cette mentalité n'est pas celle qui est en Asie ce qui explique pourquoi ils sont si bons !

Belle réflexion que vous menez là, Chris et Jerem.
Merci de réagir sur ses thèmes qui me sont très chers.

Comme tu le précise, cousin, Hong Kong propose un cinéma qui contre un peu ce système de communisme.
Et Yimou, en Chine, s'autorise de nombreux aléas à la censure.
La chine ou Hong Kong fonctionnent au final, de la même manière, mais pas tout à fait au même rythme.
Si Hong Kong est clairement installé dans l'histoire du cinéma contemporain, par ses productions grand public, la Chine est un peu asphyxiée dans un cinéma d'auteur plus discret.
Pourtant, Yimou, prouve, en effet que la tendance s'inverse.
En créant "Beijinwood", il dévie du cinéma plus intimiste, en créant une inversion des rôles.
Hong Kong se met, quand à lui au cinéma d'auteur, avec Kar Wai, par exemple.
Donc le rythme est différent, mais l'un dans l'autre, le résultat se remarque des deux côtés.

Aujourd'hui, les préoccupations envers la censure se trouvent dans d'autres pays, dont on abordera les thèmes sur ce topic, une fois ce débat clôt.

Je parle de Taiwan et Singapour...

Affaire à suivre....

Réflexion pour un topic

Difficile tout de même d’établir des frontières en Asie, en cherchant ce qui caractériserait le style de tel ou tel pays. Il existe bien sûr le cas « Bollywood » indien, relativement opaque à la tendance générale en Asie. Mais pour le reste du continent, tous sembleraient tirer dans le même sens. Des pays comme le Japon, la Chine et Hong-Kong possédant, chacun à travers son histoire, une originalité cinématographique assez conséquente, finissent pas se rejoindre autour de thèmes et de symboliques assez proches, au travers d’un style qui tranche avec le cinéma occidental d’Amérique ou d’Europe. Wong Kar-Waï, Zhang Yimou ou Ishii Katsuhito, appartenant chacun à des entités de territoires différents, possèdent des points de vue en commun qu’il serait presque impossible de trouver dans l’univers cinématographique occidental. En gros, l’occidental a été élevé au biberon manichéen de « Walt Disney ». Qui d’entre nous, américains ou européens, n’a pas commencé sa première vision cinématographique par un Walt Disney ? Qui d’entre nous, n’a pas été imprégné de ce manichéisme qui consiste à séparer le noir du blanc, le bien du mal. En Asie, les mentalités baignent depuis des lustres sur une conception dualiste du monde dans laquelle deux principes opposés s’équilibrent de façon dynamique. La différence est monumentale et se reflète aujourd’hui dans les caractéristiques cinématographiques fondamentales de chaque continent. Selon mon point de vue, seul David Lynch était parvenu du côté occidental à jouer entièrement la carte de cette « dualité dynamique », cette notion correspondant même au moteur même de la démarche artistique du cinéaste. Aujourd’hui, l’occident paye lourdement la note de son immobilisme pendant que l’Asie envahit chaque jour davantage le paysage de la créativité artistique cinématographique.

Trés belle argumentation cousin, idéale pour un topic que je voulais constructif et dynamique.
Il y'a des choses à dire aujourd'hui sur l'asie, que l'on soit fan ou non, et en tant que passionnés de cinéma, force est de constater que le monde cinématographique actuel, d'une manière ou d'une autre, tourne autour de l'asie.
C'est pourquoi l'idée de ce topic m'était apparu comme évidente.
Difficile, comme tu le dis si bien, de séparer les frontières de l'asie, parce que la révolution arrive de partout.
Si le Japon et Hong Kong, sont les investigateurs premiers, par leur histoire, on constate qu'ils sont eux aussi en pleine révolte artistique, créant une vague de renouveau, sur leur passage.
Leur histoire fait qu'ils sont les plus anciens, pourtant, ils ne sombrent pas dans le manichéisme, justement, dans la répétition ou le syndrome de l'écrivain en panne d'inspiration.
Le résultat le plus flagrant, en asie, prenant pour exemple cette révolte artistique, provient quand même je pense, de pays comme la Corée du Sud, qui depuis une petite dizaine d'années seulement, explose sur le globe. Mais aussi de la Thailande, qui arrive en force dans deux domaines opposés, mais évoluant au même rythme.
Le "bangkokwood", cinéma populaire, d'action, de grande envergure, mené par des hommes tels que Yuthlet Sippapak, par exemple.
Puis, à contrario, un cinéma intimiste, d'influence japonaise, le plus souvent.
Notamment par des cinéastes habitués aux grands festivals à présent, comme Apichatpong Weerasethakul, ou Pen-Ek Ratanaruang.
Un cinéma qui se cherche, tentant de se séparer de ses influences.
La Thailande, la Corée, mais aussi deux petits pays, pas encore aussi dévellopés, pour des raisons économiques et politiques, Taiwan et Singapour.
Si Taiwan, compte déjà des adeptes, avec des cinéastes comme Ang Lee, Yee Chih Yen par exemple, le cinéma singapourien, en revanche, a encore du mal à exploser.
Un immense coup dans la figure de l'état est arrivé, cette année, par un cinéaste que l'on a voulu executer pour son honnêteté et sa vision du Singapour moderne, avec le film "15" de Royston Tan.
Un film révolutionnaire, pour ce petit pays, un film dégommé par le public, mais apprécié de la presse, qui voit en Tan, l'avenir de la révolution artistique de Singapour.
Finalement, on rejoint ce que tu dis cousin, parce qu'un petit pays comme Singapour, est en mesure d'exploser, malgré des problèmes d'état et d'étique.
Après, certains pays d'asie restent en recul, avec un cinéma quasi inexistant. Je parle du laos, du vietnam, du cambodge ou de la malaisie, qui a bien du mal à se faire un nom.
Mais, l'asie tourne suffisamment à plein régime, avec la corée, le japon, la chine, hong kong, singapour, taiwan et la Thailande.
Une vague de fraîcheur, d'authenticité, d'ingéniosité et d'originalité.
Le cinéma est de plus en plus international, et l'asie en est son principal attrait aujourd'hui, c'est un fait.
Merci de participer régulièrement à ce topic et de relancer les débats!
Merci à tous