Non tu n'es pas le seul à avoir beaucoup aimé cinefan, rassures-toi :)
Oui ce n'est pas un film d'action comme la bande annonce le promettait, mais c'est mieux que ça
Je n'avais pas vu de bande-annonce. C'est sur que ça ne castagne pas à tort et à travers et de toute façon on fait confiance à Mann pour ce genre de chose, il sait aller plus loin que la moyenne à Hollywood. L'action reste quand même très présente. La première scène, qui laisse le générique de côté, ne nous laisse pas le temps de prendre notre respiration. Ca se passe un peu comme si un film avait commencé depuis très longtemps, l'histoire des flics Sony et Ricardo, et que nous le rejoignions là, à un moment particulier, pendant une tentative de dementelement d'un réseau de traffiquants. On ne s'attarde pas sur les personnages et c'est l'action qui nous fera découvrir leur caractère (après deux minutes, il y a déjà un rebondissement, rien ne va plus !). On peut dire que l'entrée est très vive, offensive.
Un polar intense, porté par un duo d'acteurs de talent
Ils sont en effet impressionnant de sobriété. Très en retenue.
Il y a une maîtrise des visages effarantes dans le film. Une thématique du masque. La facade que chacun arbore pendant son métier, ses affaires, dans tout ce qui est social, et bien elle a du mal à tomber. Si on découvre qui vous êtes vraiment, comme les truands sont les gentils, les méchants sont au FBI, enfin comme tout est un peu inversé, et bien vous êtes perdu. Dans la rencontre amoureuse, les champs contre-champs entre Sony (Colin Farrel) et Gong Li (j'ia oublié son nom ds le film) montrent des visages extremement froid. L'invitation à boire un verre l'était déjà, et celle pour une danse reste très contenue. Ils ont en quelque sorte du mal à redevenir libre de leurs expressions.
Finalement il n'y a pas de happy end, et c'est peut-être même une défaite pour Sony et Gong Li d'avoir tombé le masque. Le Super méchant (le barbu très sobre, j'ai oublié son nom aussi :) ) ne tombe jamais le masque. Au moment où on pense qu'il va le faire, c'est à dire quand Hierro lui révèle que sa femme est amoureuse de Sony (avec la vidéo à l'appui), à ce moment où il devrait laisser ses expressions profondes apparaître, et bien on le voit de dos ! Lui ne perd pas la face :)
J'aime beaucoup la fin, très commune ceci dit, où Li découvre que Farrell ment, qu'il est un flic. C'est très appuyé (comme un replay, les regards sont multipliés, identiques, petrifiés) et le mensonge, si bénin qu'il puisse paraître, devient plus grave que ce qui devrait peser sur la conscience moral de G.Li (elle joue dans la cour des grand du "mal" tout de même ). Le film est loin d'être manichéen.
Et puis plusieurs récit s'entrecroise. A un moment Farrell devient ambitieux et veut dementeler tout le réseau, il veut aller au sommet (ceci dit il ne semble pas qu'il le veuille vraiment, c'est l'amour, la confusion des sentiments qui le pousse à le croire). Le rythme et le ton des phrases du chef des deux flics signifie quelque chose dans le genre ébon allez maintenant allez-y coincez les". Et finalement il n'en sera rien, ce méchant la s'évapore et c'est Hierro qui reprends sa place dans l'esprit des deux flics (et de Farrell principalement). Pour ce uqi est du super boss, on en sera rien, il reste en place, il gagne.
Le début très abrupte et la fin qui laisse des choses encore en plan, ça fait pas mal ressortir un effet de "série" (comme le film est adapté d'une série). C'est judicieux. On s'est, en quelque sorte, retrouver dans un épisode, peut-être plusieurs même.
Je reconnais quelques défauts comme le scénario assez pauvre
Est-ce que tu le trouve pauvre à cause du manque de rebondissement, parce qu'il a des longueurs ? Où plutôt parce qu'il n'est pas crédible, trop excentrique ?
Le film est assez compliqué ceci dit.
Pour ce qui est de l'utilisation de la HD (numérique haute définition), les nuit de Miami, après celles de LA dans Collatéral, sont vraiment envoutantes. Ces lumières qui trainent à l'écran, quelle force !
Il y a encore tant à dire, continuons !