Je suis à la fois d'accord avec ce que dit Chris, mais en même temps assez étonné en même temps.
Pour moi, la notion de vieillissement, ne se fait pas tant dans l'image, ou l'aspect, mais dans le thème qu'il exploite ou le système mis en oeuvre pour raconter le récit.
Un film, je ne peux pas dire qu'il a mal vieilli parce qu'il date de 1920, mais je le dis parce que dans ce qui est abordé, plus rien n'est d'actualité.
Ainsi, dans Lolita par exemple, le thème abordé par Nabokov dans son Roman, puis Kubrick dans le film, a choqué l'Angleterre puritaine de l'époque, mais aujourd'hui, l'histoire semblerait banale dans ce qu'elle raconte, par rapport à la société d'aujourd'hui, bien plus immorale que cette histoire.
La notion de vieillissement est donc à prendre au second degrès, et ne peut pas être assimilée à l'envellope visuelle d'un film, mais davantage dans sa structure narrative.
Chaplin, par exemple, utilise l'humour, visuel, d'autant plus, le rire étant universel, et indémodable, ses films ne peuvent pas accuser le coups des époques, si ce n'est dans son image originale, mais aujourd'hui l'image est retravaillée, le vieillissement n'est donc plus qu'un lointain souvenir.
En revanche, une histoire de polémique, me semble absolument touchable par le vieillissement.
Ou plutôt par le démodé.
Pulp Fiction, remet au gout du jour le démodé, mais en utilisant un principe de narration, bien moderne, du coup, il n'entre pas dans ce débat, mettant en avant le vieillissement, selon moi.