Je ne suis pas d'accord avec vous concernant "Ivre de Femmes et de Peinture"...
Impossible pour moi de qualifier ce film d'ennuyant, tant il correspond typiquement au cinéma d'Im Kwon Taek, toujours très lancinant, doux, subtil et lent.
Je pense que Jerem nuance bien en disant qu'il n' a pas sû l'apprécier à sa juste valeur, contrairement à Coco, plus direct et moins compréhensif peut être.
Comme Fukasaku, comme Kurosawa, Taek est un artiste difficile à appréhender, car vraiment très spécial dans la manière de raconter des histoires.
On aime ou non, mais force est de constater qu'il fait preuve d'une remarquable maîtrise.
Il est selon moi l'un des meilleurs cinéastes coréens de l'histoire, et je pèse mes mots.
Il mérite plus d'attention qu'il n'en a, et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous le faire découvrir, dans des critiques détaillées à mort, de certains de ses chefs d'oeuvres, incompris.
Ivre de femmes et de peinture fait parti de ses films que l'on apprend à déguster, que l'on voit même par connaissance du cinéaste, tant il représente, un peu comme "Eyes Wide Shut" de Kubrick, une sorte de testament, que l'on retiendra de lui.
Un film à la douceur exquise, que l'on digère lentement dans l'esprit.
Il esquisse en nous comme des vagues de bonheur, gravant un inexplicable souvenir en nous.
Un film que l'on ne regarde pas, mais que l'on vit, que l'on sent, que l'on apprend à interprêter, que l'on analyse, sans en parler en trois mots...
Je ne pourrai jamais, jamais, jamais résumer un tel film en quelques lignes, tant les symboles auxquels il renvoit, sont exactement ce que le cinéma coréen évoque aujourd'hui.
Un film minimaliste, toujours juste et sincère, à l'image d'un immense, immense, immense cinéaste...
Dommage que personne ici n'est suffisament de connaissances envers ce cinéaste, parce si tel était le cas, le jugement serait sans doute différent..
Cela dit, je comprends vos avis mitigés, sans y adhérer... :)
(commentaire laissé sur cinefan1987.Blogspirit)